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Efficacité politique

Le meilleur test d'efficacité politique se trouve toujours dans des tâches simples. Laissez-moi vous en présenter une ici, puis dites-moi ce que vous pensez.

 

La base de l'histoire 

Un voisin n'entretien pas une parcelle qui lui appartient; à lui et à ses deux soeurs.


Cette parcelle avait été plantée en epicéas, et à peu près 50 ans après, les arbres devenaient dangereux pour les maisons voisines, et ont tous été coupés et dégagés.
Cela s'est fait il y a cinq ans.

 

Depuis lors, la nature à repris le dessus, et la parcelle (1550 m²) est complètement recouverte de ronces, chardons, orties et restes de bois et arbustes sauvages.
Ces plantes ne sont jamais contrôlées, sauf quand j'interviens pour repousser l'amazone. Pourquoi faire cela? En quoi est-ce-que cette propriété non entretenue me regarde?
Ces plantes quittent "leur" propriété passent au dessus d'un petit mur, et poussent au dessus de notre petite serre. Cette croissance bloque toute lumière.
Ces plantes quittent "leur" propriété pour pousser dedans et à travers nos haies. Avez-vous déjà essayé de tailler une haie envahie par des ronces, chardons et orties? Non? C'est pas très amusant. Je préfère tomber d'une haute fenêtre.
Discussions à plusieurs reprises avec les propriétaires. Résultats : zéro. Promesses d'action : oui. Action : non. Depuis des années. Offre d'achat pour gérer cette amazone : refusée.

 

Une visite à la Maison de Ville de Stavelot pour en discuter (28 août).

Directions données par le Directeur général :

  1. envoyez moi des photos
  2. donnez moi le nom et l'adresse du propriétaire
  3. Y-a-t'il des chardons dans cette propriété? (réponse : oui)
  4. J'enverrai l'Agent Constatateur (Gardien de Paix) pour faire un constat quand il reviendra de son congé.
  5. Est-ce-que cet état de propriété non maintenue se voit de la voie publique? (réponse : oui)
  6. Alors une fois le constat du Constatateur accompli, (il fera ses propres photos) son rapport sera présenté au Collège communal.
  7. Si le Collège accepte son constat, et qu'il y a infraction, une amende sera présentée au(x) propriétaire(s), et renouvelé, tant que la propriété n'est pas entretenue.
  8. C'est si simple que ça. N'hésitez pas de m'envoyer les renseignements

Prochaine étape ...

L'Agent Constatateur de retour, il est passé pour dire bonjour, et faire son constat.

Bien aimable et très professionnel dans son comportement.
Sa conclusion présentée sur place :

  1. La propriété n'est pas du tout entretenue
  2. Des "mauvaises plantes," comme des chardons et ronces bien en évidence
  3. Cette amazone non-maintenue, est facilement visible de la voie publique.
  4. Il allait écrire son rapport, joindre ses photos, et présenter ceux-ci au Collège communal.

 

Suivi ... 

Un appel téléphonique à l'A.C. après 10 jours pour prendre des nouvelles. Il informe que :

  1. Son rapport et ses données ont été présentés au Collège communal.
  2. La décision du Collège était que ce problème est un problème privé, entre voisin, et que le Collège n'a aucune action à prendre.
  3. Le A.C. avait difficile d'y croire à cette décision, et allait refaire un rapport en suivi pour le Collège.

Suivi 2 ...

Ceci fait, l'Agent Constatateur à été recontacté le 1 octobre.
Ses renseignements : "Non, il n'à rien a faire à l'Administration. Ils ont décidé que c'est un problème privé, entre des voisins."

 

Oho ... 'bin tû pou dîr ... 

Donc, une chose simple, devient encore une fois, une raison pour ne pas agîr.

Qu'est-ce que je veux dire par là?

 

  1. Les photos, et une petite vidéo de ces photos rassemblées, demontrent sans aucun doute que (depuis des années), le terrain en question est complètement dégoutant.
  2. Le fait que l'on met l'accent sur la visibilité du problème depuis la rue me semble intéressant. Si visible de la rue/ voie publique (et c'est bien le cas), on penserait prendre action, car c'est la honte pour la Commune. Si pas visible? Je ne sais pas. Peut-être qu'il devient tout à fait raisonnable de balayer encore un autre problème sous le tapis, et de vérifier s'il est temps de prendre l'apéritif ou pas encore.
  3. Ci-dessous, je présente le Chapitre VII de l'Ordonnance de Police administrative générale à Stavelot (et d'autres communes aussi). "C'est quoi ça?" On peu prendre cela comme les instructions pour le citoyen qui cherche à rester en bonne et dûe forme. Lisez-le bien : c'est pas un chapitre très long. J'en retire quoi? :
    1. Que cette accent placé sur "la voie publique" n'a aucune place dans la discussion. L'Ordonnance n'en fait aucune mention. Si vous les trouvez, téléphonez moi ou écrivez un commentaire ci-dessous.
    2. Que ce Chapitre VII renseigne très clairement comment faire un constat, comment décider qu'un problème existe ou pas, et les actions à prendre, si le problème de non entretien d'un terrain est découvert et évident.

Une petite vidéo ...

 

 

Après avoir visionné ces preuves ...

 

Voici ce Chapitre VII, et suivi d'un lien PDF si vous avez l'envie de le télécharger pour avoir votre copie personnelle. (Si votre voisin ne tond pas sa pelouse le premier juin).

 

Le chapitre suivant extrait de l'Ordonnance de Police administrative générale à Stavelot (dernière version 2015)

 

CHAPITRE VII : DE L’ENTRETIEN DES PARCELLES BATIES OU NON

BATIES ET DES TERRAINS AGRICOLES.

 

ARTICLE 75 :

 

75.1. Tout terrain doit être entretenu de façon à ne pouvoir en rien nuire aux parcelles

voisines ou à l’aspect esthétique de son environnement.

75.2. Sont notamment considérés comme nuisances, les orties, rumex, les chardons et les

dépôts agricoles de toutes sortes.

75.3. En agglomération ou zone habitée, les propriétaires de parcelles de terrain incultes,

non bâties ou non affectées à la pâture, devront maintenir celles-ci dans un état de propreté

décent. L’état de propreté décent implique deux fauchages ou nettoyages obligatoires par

an, le premier pour le 1er juin et le second pour le 30 septembre. Ils devront notamment

pourvoir au fauchage des chardons de plus de 50 cm avant floraison, orties, rumex (sauf la

grande oseille et l’oseille-épinard ou patience des moines cultivées en jardin et autres

végétations préjudiciables aux jardins et terres agricoles voisines.

 

ARTICLE 76 :

 

Sauf dérogation accordée par l’autorité compétente, les herbes devront être tondues ou

fauchées au minimum deux fois par an, dont une première fois avant le 1er juin et une

seconde fois avant le 30 septembre si des plantes visées à l’article 75.2. sont attestées. S’il

n’y en a pas, le fauchage aura lieu une fois par an avant le mois de septembre.

 

ARTICLE 77 :

 

Si ces travaux d’entretien ne sont pas réalisés dans les délais prévus par la présente

ordonnance, l’Administration communale pourra, après un premier avertissement resté sans

suite, les faire exécuter aux frais du défaillant, sans préjudice de l’application de sanctions

administratives pour des infractions à la présente ordonnance.

 

 

CHAPITRE VIII : DE LA LUTTE CONTRE LES ESPECES

VEGETALES INVASIVES

 

ARTICLE 78 :

 

Il est interdit, sur l’ensemble du territoire communal, de planter, semer, multiplier,

transporter à l’air libre, abandonner, à quelque stade de développement que ce soit, tout ou

partie de plante appartenant à une espèce invasive figurant dans la liste ci-dessous :

 

Plantes terrestres :

- Faux-vernis du Japon (Ailanthus altissima)

- Aster lancéolé (Aster lanceolatus)

- Aster à feuilles de saule (Aster x salignus)

- Baccharide (Baccharis halimifolia)

- Bident feuillé, bident à fruits noirs (Bidens frondosa)

- Chardon des champs (Cirsium arvense)

- Souchet vigoureux (Cyperus eragrostis)

- Fraisier des Indes, faux fraisier (Duchesnea indica)

- Renouée du Japon (Fallopia japonica)

- Renouée de Sakhaline (Fallopia sakhalinensis)

- Renouée hybride (Fallopia x bohemica)

- Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)

- Jacinthe d'Espagne (Hyacinthoides hispanica)

- Balsamine de l'Himalaya (Impatiens glandulifera)

- Balsamine à petites fleurs (Impatiens parviflora)

- Mimule tâcheté, mimule ponctué (Mimulus guttatus)

- Renouée à nombreux épis (Persicaria polystachya)

- Cerisier tardif (Prunus serotina)

- La Ronce (Rubus fruticosus L. agg.)

- Rumex à feuilles obtuses (Rumex obtusifolius L.)

- Séneçon sud-africain (Senecio inaequidens)

- Solidage du Canada (Solidago canadensis)

- Solidage géant (Solidago gigantea)

- La Grande Ortie ( Urtica fioica L.)

 

ARTICLE 79 :

 

Toute personne physique ou morale responsable (propriétaire, titulaire d'un droit réel,

locataire, ayant-droit quelconque) d’un terrain ou d’une pièce d’eau où croissent des plantes

appartenant à une ou à plusieurs espèces invasives figurant dans la liste reprise à l’article 78

et dont il a connaissance de la présence, est tenue :

- d’en avertir le service communal de l’Environnement ;

- d’autoriser ce service ou tout autre organisateur de campagne de lutte contre les espèces

végétales invasives à accéder au terrain concerné pour une expertise destinée à préciser les

mesures à prendre pour éliminer et/ou prévenir la dispersion de ces espèces ;

- de mettre en œuvre les directives que lui communiquera ce service ou l’organisateur de

campagne pour gérer ces espèces sans risques pour l’environnement ni les personnes ;

- d’autoriser ce service ou l’organisateur de campagne à vérifier ultérieurement la bonne

exécution et l’efficacité des mesures de lutte mises en œuvre.

Est notamment réputée avoir connaissance de la présence de plantes invasives sur un bien

dont elle est responsable, toute personne qui a été officiellement avertie de cette présence

par une autorité ou une Administration publique.

 

ARTICLE 80 :

 

Les services communaux sont autorisés à apporter exceptionnellement leur aide et dans les

limites de leurs capacités, aux personnes visées à l’article 79 si celles-ci sont dans l’incapacité

de mettre en œuvre les mesures de lutte contre les plantes invasives. Les personnes visées à

l’article 79 devront adresser une demande d’intervention écrite motivée au Collège

communal qui appréciera la demande. Cette tolérance ne constitue aucunement une

obligation pour les services ni pour ces personnes et les frais engagés par les services seront

mis à charge des personnes visées à l’article 79.

 

 

Voici ce Chapitre VII de l’O.P.A.G., en format PDF.

 

Difficile à croire : et encore 

Est-il possible que les membres du Collège communal qui ont décidé de passer sur ce petit problème, n'ont jamais lu le Chapître VII?

Cela me semble peu probable. Mais je n'étais pas à leur réunion du Collège.

 

Gérer ce problème de plantes sauvages est très important, mais comment faire pour y arriver. Lisez ceci, et ceci.

 

Une mot final 

Il ne reste plus beaucoup de place à Stavelot pour afficher des photos de ce problème. Les places sont toutes prises par des portraits de nos politiciens.

 

C'est juste peut-être une impression, mais pensez-vous qu'il aurait un lien entre cette décision de laisser les ronces, orties, et chardons poussez comme ils veulent ... et les prochaines élections locales?
Je ne sais pas. Juste une idée comme ça. Qu'en pensez-vous?


Dans tous les cas, pourquoi des petites tâches, apparemment simples, ont-elles tant de mal à émerger dans notre monde réel localement?
Et où préférez-vous rechercher pour trouver une gestion efficace?

 

J'ai appris ce jour que l'opticien Krys veut bien offrir aux membres du Collège communal, un examin visuel gratuit. Je trouve ça très prévenant.

 

Même plus! 

Une réduction de 50% sur la première paire de lunettes. Ils ouvrent à 09h30.

 

Encore même plus!

Une fois équipé de ces supports visuels, je propose un verre de l'amitié à tous les membres du Collège communal. Ceci après leur visite à Biester, pour effectuer une inspection personnelle de la propriété renégate.

 

Je leur laisse le choix de la date.

 

En attente de leur réponse, je vais m’adresser au Conseil communal des Enfants. Il semble avoir les idées plus claires et mieux ciblées.

 

 

 

 



01/10/2018
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